Comment est diagnostiquée l’hypertension artérielle ? 

L’hypertension fait l’objet d’un dépistage systématique, chez le médecin traitant ou en médecine du travail, par exemple.

Une mesure isolée supérieure à 14/9 cmHg (140/90 mmHg) ne signifie pas nécessairement que la personne est atteinte d’hypertension artérielle. 

La tension varie en effet beaucoup au fil du temps et des circonstances. 

  • Elle est parfois élevée en présence d’un professionnel médical, un phénomène appelé l’effet « blouse blanche ». Chez près de 1 patient sur 5, la pression artérielle augmente temporairement en raison de l’anxiété ressentie face au médecin ou à l’infirmier. 
  • À l’inverse, chez plus de 1 patient sur 10, la tension est normale au cabinet, mais élevée à domicile. On parle de « HTA masquée ». 

Le diagnostic de l’hypertension doit donc être confirmé par une mesure au domicile du patient

La mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) 

La mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) est un examen effectué sur une période de 24 heures, à l’aide d’un appareil porté par le patient.

Ce dernier maintient ses activités habituelles et consigne plusieurs informations utiles dans un journal d’activité : 

  • horaires de coucher et lever,
  • heures de prise des médicaments,
  • heures d’apparition des symptômes.

La MAPA est considérée comme la plus efficace pour prédire le risque cardiovasculaire. 

Le diagnostic de l’hypertension artérielle est confirmé à l’aide de la MAPA, lorsqu’elle enregistre les valeurs suivantes : 

  • pression artérielle ≥ 130/80 mmHg sur 24 heures ;
  • PA ≥ 135/85 mmHg, le jour ;
  • PA ≥ 120/70 mmHg, la nuit.

L’automesure tensionnelle à domicile 

L’automesure tensionnelle à domicile est une mesure de la pression artérielle par le patient lui-même. Cet examen est plus souvent utilisé que la MAPA pour confirmer le diagnostic de l’hypertension artérielle. 

Elle est effectuée selon la « règle des 3 » : 

  • 3 mesures à 2 minutes d’intervalle, 
    • le matin, avant le petit-déjeuner et les médicaments, 
    • le soir, avant le coucher,
  • 3 jours de suite.

Le patient doit être au repos depuis au moins 5 minutes, assis et tenir son avant-bras posé sur la table. 

Il relèvera les deux valeurs de la tension (systolique et diastolique). Le médecin effectuera ensuite une moyenne des mesures. 

Le diagnostic de l’HTA par automesure est confirmé dans l’un des deux cas suivants : 

  • moyenne de la pression artérielle systolique – PAS ≥ 135 mmHg,
  • moyenne de la pression artérielle diastolique – PAD ≥ 85 mmHg.

Le bilan HTA complet : causes et gravité

Outre les mesures de la pression artérielle, le bilan HTA cherche à déterminer les causes et la gravité de l’hypertension

Pendant la consultation, le médecin traitant ou le néphrologue (si une atteinte des reins est suspectée) procède à un interrogatoire et à un examen clinique du patient. 

Il se renseigne notamment sur les antécédents médicaux familiaux et personnels du patient (HTA familial, régime alimentaire, etc.) 

Il recherche les autres facteurs de risque cardiovasculaires : 

Le médecin cherche des signes d’atteinte des principaux organes menacés par l’hypertension (cœur, cerveau, yeux, reins et artères périphériques) : maux de tête, palpitations, soif anormale, troubles cognitifs… 

Les causes possibles d’une HTA secondaire sont également recherchées (maladies rénales, médicaments et substances…)

Plusieurs examens complémentaires sont prescrits, notamment : 

  • prise de sang – glycémie à jeun, niveaux de cholestérol, taux de créatinine, etc. 
  • échantillon d’urine (à la recherche de protéine ou de sang dans l’urine),
  • ECG de repos
  • fond d’œil (pour les HTA sévères et les patients diabétiques), etc.

En fonction des résultats, le médecin peut orienter le patient vers un spécialiste pour des investigations supplémentaires. 



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